Voici la période de l'année où beaucoup d'étudiants se
posent la même question : le Master 1 touchant à sa fin, quel Master 2 faire
l'année prochaine ?
Quand on se penche un peu sur le sujet, on se rend
compte qu'il existe une foule de formations dans des spécialités très diverses
qui peuvent répondre à bien des attentes. Il serait facile, dans ce contexte,
de céder à la panique.
Etant déjà passé par là, je vais vous donner quelques conseils pour bien gérer cette étape :
Etant déjà passé par là, je vais vous donner quelques conseils pour bien gérer cette étape :
1) Cibler
ses compétences et ses envies :
C'est véritablement un préalable. Il s'agit de rêver
un peu en laissant toutes considérations matérielles de côté et de répondre à
la question : où est-ce que je me vois dans 3 ans ?
ü Le Master n'est pas nécessairement la seule option : pourquoi ne pas faire une année à l'étranger
puis revenir pour finir son cursus ? Pourquoi ne pas commencer des études
différentes ? Un double cursus offre un bien plus large champ d'opportunités
qu'une seule formation. Par exemple, un cursus de Droit et d'Histoire de l'art
ouvre la voie à une carrière de commissaire-priseur
!
ü Il
est parfois difficile de se projeter, essayez de vous inspirer du
cursus des étudiants des autres années sur des réseaux professionnels
comme Linked In ou alors des réseaux d'anciens que peuvent avoir certaines
universités. N'hésitez pas à les contacter, un message sur Facebook ou par
mail, ça ne coûte rien !
ü Il
est nécessaire de lister les différentes options, le classement se fera
ultérieurement.
2) Se
renseigner sur les formations :
Il est temps de confronter le rêve à la réalité
: quelles sont les formations qui correspondent à mes projets ?
ü Là,
il faut rendre à l'évidence, il est assez difficile de trouver une liste
de toutes les formations en France dans telle ou telle spécialité. Le
meilleur reste le Guide des formations juridiques publié
chaque année par Le Petit Juriste (accès ici), offert dans certaines facultés mais
payant sur le site pour une somme assez modique.
Le problème, c'est qu'il est difficile de savoir ce
qui est côté et si, au regard de son dossier, telle ou telle formation est
accessible. Vous trouverez ici (là, oui là ! ) un classement des
meilleurs masters par spécialité établi par le magazine Challenges pour l'année
2015.
Il existe d'autres classements, plus ou moins bons
comme les rapports de l'agence de notation Aeres qui classent sur
une échelle de C- à A++ les différentes formations université par université,
toutes formations confondues. Ces rapports sont assez anciens (2011 pour la
plupart) mais offrent un aperçu des points forts et des points faibles des
enseignements proposés.
ü Une
fois ces choix listés, il faut se rendre sur les sites de chaque
formation afin d'avoir un aperçu complet de leur contenu. Il ne faut
pas non plus négliger les forums qui vous permettent de rencontrer les
étudiants actuels de la formation ou leur directeur.
ü Dans
tous les cas, il ne faut pas hésiter à candidater à un grand nombre de
formations. La concurrence est très rude et multiplier les candidatures
augmentera vos chances d’accéder à une 5e année.
3) Se
tenir au courant des délais :
ü On
profitera du fait que l'on consulte le site de chaque université pour récupérer
les dates limites de dépôt des dossiers. Il serait trop bête de manquer la
formation de ses rêves pour une histoire de délai !
ü Si
certaines universités ont recours à un formulaire en ligne, d'autres restent
attachées à l'éternel dossier-papier (ce qui peut prendre bien
plus de temps) qui devra être envoyé dans les plus brefs délais (pour rappel,
le délai entre l'envoi et la réception peut être assez long).
4) Préparer
ses dossiers :
C'est une très lourde tâche. Quand un directeur de
Master retrouve sur sa table plus de 500 dossiers, le vôtre ne doit pas passer
inaperçu :
ü D'une
part, un CV clair et concis est obligatoire :
enlevez tous ce qui n'aurait aucun rapport avec la formation. Ne le nions
pas, nous n'avons pas tous des qualités de graphistes, il est donc possible
d'avoir recours à des modèles bien faits et gratuits notamment sur le site
Canva qui permettrons de vous distinguer des CV faits sur
Word.
ü Concernant
la lettre de motivation, en dehors des quelques formations où il est indiqué si
elle doit être manuscrite ou typographique, il
faudra choisir. Le but est d'être à votre avantage : donc si vous avez une
belle écriture, pourquoi ne pas la montrer ? Cela représente un plus gros
travail mais il est possible que cela vous soit profitable.
ü Dans
tous les cas, retravaillez plusieurs fois votre CV et lettres de
motivation à intervalles réguliers puis faites-les lire à
quelqu'un de votre entourage, un regard extérieur qui sera sans doute plus
critique que le vôtre.
5) Classer
ses choix :
Votre classement doit dépendre de trois facteurs
:
ü Premièrement,
vos préférences personnelles que ce soit sur l'université, sur
la spécialité du diplôme, l'ambiance du coin, votre envie de changer de ville
etc... Demandez des conseils à vos proches, leurs observations pourraient vous
être utiles.
ü Deuxièmement,
certains directeurs de Master prennent en considération la hiérarchie de vos choix.
Même si c'est un critère assez critiquable, c'est une donnée à prendre en compte.
Le mieux est d'agir stratégiquement et de directement demander au cours de
l'année au directeur de master quels sont les critères qu'il prend en compte
pour
sélectionner.
ü Troisièmement,
la réputation du Master : ce n'est pas
parce qu'on a un dossier moyen qu'il faut néanmoins s'empêcher de rêver. Comme
on dit, "Sur un malentendu, ça peut marcher".
Néanmoins, il est nécessaire, et c'est sans doute le conseil le plus important,
de postuler aussi à des Master dit "moins-côtés" afin de ne pas
rester sur le carreau en août (voir paragraphe suivant). Un Master moins côté
dans un domaine qui nous plaît reste plus épanouissant qu'un Master reconnu
mais dans un domaine que l’on n’apprécie pas !
6) Passer
à autre chose en cas de refus :
Le système de sélection en Master 2 est ainsi fait
qu'il est possible que, même si votre dossier est bon, aucun directeur de
Master n'accepte votre candidature.
ü Tout
d'abord, il ne faut pas perdre espoir,
certains admis se désistent assez tardivement et il est possible que vous soyez
recontacté par le directeur de la formation jusqu'en Août pour prendre leur
place.
ü Dans
tous les cas, ne pas avoir de Master n'est pas nécessairement une fatalité :
certains concours sont accessibles post Master 1 comme le CRFPA ; le fait
d'avoir un deuxième Master 1 dans une autre spécialité est assez bien apprécié
par les employeurs; une année de césure pour voyager ou pour travailler l'est
aussi…
Toutes ces expériences sont autant de points positifs qui vous donneront toutes vos chances l'année suivante.
Toutes ces expériences sont autant de points positifs qui vous donneront toutes vos chances l'année suivante.
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